Eloge de la lenteur et des sels d’argent, mon atelier vit au rythme d’images primitives réalisées sur plaques de verres . Je travaille à la chambre photographique ou je crée mes propres camera obscura.
Références : Galerie Albane (Nantes), Espace Mira (Nantes), Institut de la Photographie (Lille), Carrousel du Louvre (Paris), Maison des Arts (Saint-Herblain), Foto Fever (Paris), Carrière Misery (Nantes), Art Up (Lille)...
Je suis parti des mots « la part des anges » et j’y ai retrouvé les alchimistes et les vieux magiciens qui cherchaient un nom pour leurs substances volatiles. J’ai pensé à la camera obscura et aux procès en sorcellerie. J’ai pensé aux matières sensibles à la lumière comme le bithume de Judée ou les sels d’argent. J’ai pensé à ce qu’avaient du ressentir les hommes ayant découvert la toute première photographie.
C’était une découverte si incroyable et si perturbante que la photographie a commencé à nourrir pour certains tous les fantasmes et toutes les peurs: elle était un médium avec l’au delà, elle volait les âmes ou capturait les fantômes… On photographiait les yeux d’un mort et l’image de son assassin apparaissait sur le papier… La vie, la mort, l’âme…Le temps de pose incroyablement long faisait ressortir des images étranges et l’homme découvrait alors tout le potentiel sensible de cette technique.
C’est ce potentiel sensible-loin de la course au Dieu Pixel- qui m’a intéressé. C’est à dire ce que l’on obtient qu’on le veuille ou non un peu malgré soi. Calculer la lumière ou chercher l’accident heureux, choisir le sujet, se placer par rapport au soleil, le hasard aussi comme toute part des anges, l’attente dans la chambre noire et puis finalement découvrir un peu de vous et d’autre chose dans ce que la petite boite a capturé.
TERNURA OSCURA
LES TENDRESSES SOMBRES

You may also like

Back to Top